Bienvenue dans le quotidien d’Ivan Pralin. Ivan se lève tous les matins à 07h00, avale en vitesse un bol de corn flakes pendant que son radio-réveil lui délivre les dernières nouvelles sur les grèves qui secouent le pays, enfile son costume mal ajusté de manager en mal de reconnaissance tout en songeant que ce monde manque cruellement d’humanité, arrive au travail tiraillé entre ses convictions pétries d’humanisme et son envie de prouver à son patron de papa qui l’a placé là ce dont il est capable. Écrite par Benjamin Brenière, mise en scène par Julie Cavanna, cette pièce est un petit bijou d’humour, située quelque part entre "The Office" et "Un jour sans fin". Deux références qui viennent s’ajouter au canevas de la nouvelle de Dostoïevski, très librement transposée pour mieux coller aux vicissitudes de notre chère modernité. Le personnage d’Yvan est un de ces losers magnifiques auxquels on s’attache tout en prenant un malin plaisir à suivre ses déboires, qui s’enchaînent à un rythme effréné jusqu’à le pousser à s’inviter au mariage d’un de ses employés. La suite est une sale histoire.