La légende veut que la chapelle ait été construite par un chevalier croisé suite à la promesse faite à la Vierge d'élever un monument en son honneur si elle intercédait en sa faveur en lui permettant de revoir sa terre natale.
Cette chapelle de plan rectangulaire comportant une tour carrée surmontant la partie orientale, édifiée sur un point élevé à l'écart du village, est comprise dans le périmètre d'un site inscrit depuis 1946 au titre du Code de l'environnement.
Ouvrant par une façade, dont le style évoque la fin du XIXe siècle, est percée d'un portail en plein cintre, surmonté d'une niche et d'une corniche rampante en béton, et couronnée par un lanternon néo-gothique.
La lecture des assises des murs gouttereaux, permet de distinguer au moins trois états marqués par des agrandissements successifs : à l'est, l'état le plus ancien avec la petite baie en plein cintre aux arêtes chanfreinées (qui correspond exactement au sanctuaire, voûté en berceau brisé) ; un premier agrandissement rallonge la chapelle jusqu'à la baie murée ; enfin, la maçonnerie du dernier état correspond à un appareil plus allongé visible sur les parties en retour de façade et les parties hautes des gouttereaux. C'est de ce dernier état que date la nef actuelle, couverte d'un plafond et éclairée par deux jours. A l'est du chevet, des pans de maçonnerie en quart-de-cercle (témoins d'un ancienne abside en hémicycle), sont surmontés d'une tour carrée à deux niveaux qui interrompt la corniche rampante en haut du chevet (contemporaine de celle de la façade) ; cette tour pourrait être la partie la plus récente de l'édifice.
Ce site est présent dans les archives dès le XIIIe siècle. C’est ainsi que l’on peut savoir que la restauration, entreprise au XIXe siècle, aurait conservé l'aspect roman du chevet. La légende veut que la chapelle ait été construite par un chevalier croisé suite à la promesse faite à la Vierge d'élever un monument en son honneur si elle intercédait en sa faveur en lui permettant de revoir sa terre natale.
Une fresque a récemment été découverte sous plusieurs couches d'enduit et aurait une grande valeur historique.
Historique :
Cette chapelle votive aurait succédé à un simple oratoire édifié, selon une légende locale, par un chevalier à son retour de Terre Sainte. D'après G.Vittoz, l'érection en chapelle aurait eu lieu dans la première partie du XVIIe siècle par Pierre de CHIVALLET, Commandeur de CHAMONT, Chevalier de Malte de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Les parties de maçonnerie les plus anciennes, comprenant les deux petites baies du côté du choeur, pourraient dater de cette époque. La chapelle est ensuite agrandie et restaurée au cours des siècles avec au moins, un état intermédiaire d'agrandissement dont les traces se lisent dans les baies murées. Elle est encore agrandie et exhaussée, peut-être vers 1875 car l'on sait qu'elle est bénie, après restauration le 27 août 1876. La tour carrée pourrait être la partie la plus récente.
Tout l'espace intérieur est orné de boiseries en partie basse des murs. Les parois du sanctuaire portent encore des décors peints d'époques différentes, dont celui, lacunaire, qui figure une boiserie feinte aux chauds coloris pouvant être attribué à l'époque moderne.Le faux chevet, perce sur sa gauche d'une ouverture permetant l'accès au sol de la tour, est constitué par une cloison qui supporte un décor en bois faisant office de retable au-dessus de l'autel.