Située en face du cimetière de l'autre côté de la route, l'église des Eparres, située en face du cimetière, est précédée d'une volée de marches aboutissant à la terrasse surélevée sur laquelle elle est édifiée. Ce bâtiment rectangulaire orienté au nord, est organisé selon un plan basilical, avec une nef et des bas-côtés s'étendant sur quatre travées. Il est prolongé par un chœur à chevet droit flanqué d'un clocher et d'une sacristie lui faisant face, tous deux à l'alignement des murs gouttereaux. La façade, d'inspiration néo-classique rappelle les temples antiques, mais sa modénature est en brique, peut-être enduite à l'origine. Une large travée principale percée d'une porte et d'un large oculus, est flanquée de travées latérales aveugles encadrées de pilastres. Un fronton nu aux rampants saillants, supporté par une corniche à modillons faisant le tour de l'édifice, couronne l'ensemble. A l'intérieur, la nef et les bas-côtés sont séparés par de grandes arcades, et leurs volumes, caractérisés par de hauts plafonds, dégagent une sensation d'amplitude. Seul le chœur est couvert d'une voûte d'arêtes. Il est percé de baies dans sa partie saillante du reste du bâtiment, deux sur le chevet droit, et deux sur ses parois latérales, côté nord.
Historique : D'après le cadastre napoléonien, l'ancienne église des Eparres était située au milieu du cimetière et semblait comporter une nef, un choeur, deux chapelles et une sacristie. Après son arrivée en 1837, le curé Mermon achète un terrain pour la reconstruction de l'église à laquelle il participe financièrement. Les travaux sont effectués en régie, sous la direction du conseil de fabrique. La nouvelle église est bénie en 1841 et le clocher construit à partir de 1844. En 1882, la flèche en charpente, trop vétuste, doit être démontée. Entre 1903 et 1909 ont lieu des travaux sous la direction de l'architecte Luya, mais le percement des fenêtres dans le choeur donne lieu à des réclamations du conseil de fabrique. En 1929, une horloge est installée au clocher par Mr Crépelu, de Bourgoin, grâce au legs de la veuve Lambert. En 1931 des travaux de réparation à la pointe du clocher sont effectués sous la direction d'Albert Ribollet.