Église en forme de croix latine, avec nef unique à quatre travées, transept et chevet en hémicycle. La façade néo-classique, sobrement percée d'une porte rectangulaire avec entablement et surmontée d'un oculus, est encadrée de deux pilastres monumentaux soutenant un entablement à architrave nue et fronton triangulaire. Les murs gouttereaux sont percés de trois baies en plein cintre avant d'être interrompus par les bras du transept. Le clocher (à flèche octogonale et pyramidions) accolé au chœur présente un traitement décoratif particulier à l'étage du beffroi, pourvu de baies géminées en plein cintre dont les archivoltes retombent sur des colonnettes. Le volume intérieur avec sa large nef, couvert de voûtes d'arête, est unifié par un imposant entablement néo-classique qui repose sur une série de hauts pilastres. La travée précédent le transept est agrémentée de part et d'autre de deux chapelles en vis-à-vis, voûtées d'arêtes. Une tribune à gradins, avec son garde-corps ajouré, occupe l'extrémité ouest de la nef. Le chœur en hémicycle est surmonté d'une portion de voûte déprimée, au profil en "coquille". ne carte postale du début du XXe siècle montre que le chœur est alors orné d'un décor au pochoir de croix et de rosaces, et le cul-de-four de faux joints.
Bien documentés, les matériaux utilisés sont issus des carrières locales, de Trept pour la pierre calcaire blanche (porte, encadrement, marches, corniche, fronton), de Vaulx ou de Saint-Alban pour les pierres d'angle, les encadrements des portes et des baies, de la Grive pour la pierre de taille employée au clocher, dont la flèche est en tuf.
Historique : Une première église (l'ancienne église sera mise en vente en 1852) en croix latine avec "corniche en plâtre, plafonds et coupole" est bâtie sur cet emplacement en 1827, par l'entrepreneur P.A. Riondel. Le cahier des charges prévoit la possibilité de construire des chapelles latérales "sous" le transept. Le marquis Rigaud de Sérézin (qui lègue une somme de 20.000 Francs), se fait alors édifier une chapelle avec concession à perpétuité. Entre 1847 et 1849, la nouvelle église est exhaussée, agrandie vers l'ouest et restaurée par l'architecte H. Quénin ; ce dernier fait reconstruire, en 1867, la partie haute du clocher et installer l'horloge et la flèche. En 1887, l'architecte L. Poipy entreprend divers travaux de restauration, puis en 1927, l'architecte lyonnais R. Revoux fait poser l'actuelle charpente métallique. Les voûtes du transept et du chœur sont reconstruites par l'entreprise Fabre de Paris, spécialiste des voûtes creuses avec intrados en "stuco-pierre".