Église en forme de croix latine, avec façade néo-classique, nef unique à trois travées, transept et chevet en hémicycle. La façade est encadrée de deux pilastres corniers monumentaux d'ordre toscan, soutenant un entablement composé d'une frise nue et d'un fronton saillant surmonté d'une croix en pierre. La porte est encadrée par un léger chambranle a fasces et surmontée d'un linteau et d'une corniche saillante. A gauche du chœur, le clocher est ajouré de baies géminées à l'étage du beffroi. Il est surmonté d'une flèche pyramidale couverte d'ardoises.
A l'intérieur, de la nef unique, plus large, à la travée de la travée de la croisée puis jusqu'au chœur en hémicycle, une transition s'obtient par deux pans de mur adoucis, rachetant la différence et recevant la retombée des doubleaux de la croisée. L'ensemble du volume intérieur est unifié par un entablement de style ionique, et rythmé par des pilastres. Il est couvert de voûtes d'arête surbaissées et séparées par des arcs doubleaux. Les fenêtres hautes, en plein cintre, s'ouvrent au-dessus de l'entablement. Le chœur est couvert d'une voûte à trois quartiers d'ogive et éclairé par deux fenêtres de part et d'autre de l'axe.
Tant les moellons équarris des assises qu'une partie des pierres de taille sont extraites des carrières locales de Saint-Alban-de-Roche. la pierre de taille calcaire blanche (de Trept) reste employée pour pour les bases des pilastres et l'encadrement de la porte en façade.
Historique :
Une première église, attestée en 859, est dédiée à saint Nazaire. La paroisse de Four était de l'archiprêtré d'Artas depuis 1606 et du diocèse de Vienne jusqu'en 1801. L'église actuelle est construite à partir de 1846 sur l'emplacement de l'église précédente, jugée trop petite et trop humide, et dont le cadastre ancien nous signale des dispositions très similaires : plan en croix latine, clocher et sacristie au mêmes emplacements qu'actuellement. A l'époque, le cimetière l'entourait encore. L'église actuelle est construite sur les plans de l'architecte Viennois Hugues Quénin, l'adjudicataire des travaux étant l'entrepreneur Gabriel Chavrier, basé à Saint-Alban. Les travaux se réaliseront en trois tranches avec démolition et reconstruction du choeur, du transept, et enfin de la nef, entre 1846 et 1851. En 1884, des travaux de réparation au clocher sont attestés.