Elle contient 2 peintures restaurées en 1996, les stèles de curés enterrés dans cette chapelle et une plaque funéraire de Messire Gaspard de Martel.
Encore entourée de son ancien cimetière, cette chapelle ne représente en réalité que ce qui subsiste de l'ancienne église paroissiale Saint-Julien d'Eclose, à savoir la travée de chœur et son chevet plat. L'entrée - fermée aujourd'hui par un mur-bahut portant une grille - se fait par l'ancien arc triomphal qui faisait communiquer le nef disparue et le sanctuaire. Les ouvertures, baie axiale obturée et petite fenêtre au midi, sont à l'évidence des percements de la période moderne. Alors que les murs latéraux et la voûte ont été repris, l'unique élément de datation ancienne est fourni par la représentation peinte - en deux panneaux - de la scène de l'Annonciation qui orne la paroi orientale, derrière l'autel. Le panneau du nord représente la Vierge, celui du sud, l'archange Gabriel ; la thématique déployée et l'emploi de la perspective pour représenter le sol carrelé indiquent une datation tardive (première moitié du XVIe siècle) malgré le traitement fruste des personnages. Les murs portant les décors peuvent donc être sensiblement antérieurs.
Aujourd'hui appelée localement "chapelle de Martel" (du fait de la plaque funéraire attestant de la sépulture du seigneur Gaspard de Martel, enterré sur place en 1749), le chœur de l'ancienne église, transformé en chapelle funéraire, abrite différentes sépultures. La plupart sont partie intégrante du dallage de pierre sauf une stèle fixée sur la paroi nord près d'une plaque commémorative. Il s'agit majoritairement de desservants de la paroisse, décédés au XIXe siècle. A l'extérieur, d'autres tombes enserrent l'édifice au nord et à l'est.
Historique :
Les villages d'Eclose et de Badinières ne formaient qu'une seule paroisse jusqu'au XIXe siècle. Un plan dressé par l'architecte Péronnet en 1832 nous restitue l'état de l'église Saint-Julien à cette époque, ainsi que les projets d'agrandissement qui ne furent pas réalisés. Il précise alors les dimensions de l'église (11,50 m sur 5,60 m) et mentionne l'existence d'une tribune, d'un chœur voûté, d'une charpente en chêne, d'une couverture en tuiles plates et d'un lambrissage intérieur en peuplier. Cette 'ancienne église paroissiale, vétuste, est interdite en 1849, puis partiellement démolie en 1857. En 1853, on construit une nouvelle église à Éclose ainsi qu'une autre à Badinières, commune détachée d'Eclose.